HABITAT - L’habitat gréco-romain

HABITAT - L’habitat gréco-romain
HABITAT - L’habitat gréco-romain

L’étude de l’architecture gréco-romaine s’est longtemps bornée aux bâtiments, surtout sacrés, que leur caractère monumental et leurs matériaux choisis avaient mieux conservés que les habitations, premières victimes de toutes les vicissitudes historiques. En dépit des découvertes faites depuis le milieu du XVIIIe siècle à Herculanum et Pompéi, ce n’est que depuis le début du XXe siècle qu’une attention plus soutenue a été portée à l’architecture domestique gréco-romaine: à l’observation des monuments encore existants s’est ajoutée d’abord la fouille des sanctuaires, puis celle de villes entières (Priène en Asie Mineure; Timgad en Afrique...) ou tout au moins de quartiers de villes (Délos dans les Cyclades; Olynthe en Chalcidique; Volubilis au Maroc; Vaisonla-Romaine en France...). L’affinement des méthodes de fouilles a permis d’une part de préciser les transformations complexes subies par un même ensemble de maisons au cours d’une durée parfois considérable, alors même que l’étendue d’un îlot ou d’un quartier reste inchangée (Thasos: quartier de la Porte du Silène); d’autre part de retrouver les vestiges ténus d’habitations primitives construites en matériaux périssables (Smyrne; Palatin à Rome; Marzabotto...) ou d’habitations rurales isolées (fermes en Attique, par exemple). Malgré le rythme inégal des publications de fouilles, où les quartiers d’habitations font encore figure de parents pauvres, la connaissance de l’habitat gréco-romain a ainsi beaucoup progressé: on peut désormais en retracer l’évolution depuis le IXe siècle avant J.-C. jusqu’à l’Antiquité tardive – une évolution beaucoup moins linéaire qu’on ne l’a longtemps cru sur la foi d’une typologie trop simple, fondée sur des textes tardifs (Vitruve) qu’il faut remettre dans leur contexte historique et géographique.

Principes de l’habitat antique

Si l’on excepte les cas tardifs et exceptionnels de quelques très grandes villes comme Alexandrie (?), Rome et Ostie, où des maisons à appartements ont existé, la maison, à Rome comme en Grèce, est individuelle (oïcos ou oïkia en Grèce, domus en Italie): elle abrite une cellule familiale, élargie d’habitude à certains proches parents et entourée d’un plus ou moins grand nombre d’esclaves ou de serviteurs; cette maisonnée est dirigée par le père de famille, qui dispose seul des droits politiques et civils. Ainsi la maison antique apparaît-elle comme l’expression architecturale de l’autonomie et de la prépondérance politique et sociale du citoyen. Dans le domaine de l’habitat comme en bien d’autres, nous ne percevons presque jamais que ce qui concerne cette minorité privilégiée.

Cette maison est très introvertie; une bonne partie de ses membres n’en sort guère et les ouvertures sur le monde extérieur y sont très limitées: une porte généralement étroite et très rarement quelque petite fenêtre. C’est que les pièces principales donnent sur une cour intérieure. Comme il s’agit, dans le climat méditerranéen, d’éviter le soleil en été et d’en profiter en hiver, les pièces de séjour sont généralement orientées au sud, en sorte que le soleil n’y entre presque pas en été, tandis que ses rayons obliques y pénètrent largement en hiver. S’il y a un étage, il est le plus souvent limité à cette partie de la maison.

Ces maisons peuvent être isolées, si l’habitat est dispersé pour des raisons techniques (habitat primitif) ou de situation (habitat rural); le plus souvent, elles sont contiguës, puisque l’urbanité est un des phénomènes essentiels de la civilisation gréco-romaine, et souvent organisées en quartiers planifiés. Dans les centres où le pouvoir personnel existe sous une forme ou sous une autre (royauté archaïque, tyrannie, monarchie hellénistique en Grèce ; principat à Rome), un habitat très particulier est lié à la fonction princière: le palais, dont très peu d’exemples sont bien connus (Aïgaï-Verghina en Macédoine, Ptolémaïs en Cyrénaïque; Irak-el-Emir en Jordanie; le Palatin à Rome). Il n’en sera pas tenu compte ici, car l’enchevêtrement des fonctions domestiques, politiques, religieuses et culturelles qui s’y manifeste en fait un phénomène aberrant pour l’étude de l’habitat.

Les maisons isolées

L’habitat primitif

Avant que l’urbanisation n’ait généralisé les maisons à plan orthogonal, qui seules peuvent être mitoyennes, la Grèce et Rome ont connu des maisons ovales ou absidales, généralement à pièce unique, proches des cabanes primitives. Cette forme permet en effet de résoudre très simplement le problème de l’écoulement des eaux sur la toiture et de la protection des murs.

En Grèce, ce type de maison est attesté dès l’arrivée des premiers Indo-Européens, vers 2200 avant J.-C.; supplanté par les maisons orthogonales durant la période mycénienne (1600-1100 av. J.-C.), il s’impose à nouveau avec le retour à des conditions d’habitat précaires durant les périodes protogéométrique (1100-950) et géométrique (950-700). Les fouilles de l’ancienne Smyrne en ont révélé un certain nombre d’exemples, caractérisés par un socle de moellons, seul conservé, sur lequel s’élevaient des murs en brique crue; la charpente, soutenue par des poteaux en bois, était couverte de chaume ou de branchages. C’est ce genre de maison que reproduisent quelques modèles réduits (en calcaire à Samos; en terre cuite à Péra-Chôra). En Crète, où l’héritage minoen reste vivace, la maison orthogonale à terrasse reste cependant de règle durant les trois premiers siècles du Ier millénaire avant J.-C. Un type voisin de maison cubique a été observé à Andros (Zagora) et Chios (Emporio) aux VIIIe et VIIe siècles, agglutiné dans le premier cas, isolé dans le second. Il y a donc là une tradition égéenne indépendante, dont les villages des Cyclades fournissent encore aujourd’hui des exemples vivants. Si la maison orthogonale, qui permet une complexité croissante de l’espace intérieur, l’emporte partout à partir du VIIe siècle, la maison arrondie primitive semble s’être maintenue dans des régions périphériques de la Grèce jusqu’en pleine période classique: la fouille de Vitsa Zagoriou (Épire) a révélé dernièrement une grande maison ovoïde occupée jusqu’au IVe siècle avant J.-C.

En Italie, les fonds de cabane retrouvés à Rome, sur le Palatin, et datés d’avant la fondation de la Ville, c’est-à-dire du VIIIe siècle, présentent le même plan ovale que les maisons grecques de type primitif, mais sans socle de mur construit; elles sont donc un témoin italique de la phase immédiatement antérieure à celles-ci. Une semblable hutte, qu’on disait avoir été habitée par Romulus, le fondateur de Rome, était encore pieusement conservée vers le début de notre ère, sur le Palatin même. Les urnes cinéraires en forme de maison ovale retrouvées dans des tombes du Latium et d’Étrurie sont certainement des modèles réduits de ces maisons primitives que l’archéologie a retrouvées en Italie centrale sur des sites du début de l’Âge du fer (VIIIe-VIIe s.), à Luni (Monte Fortino) et San Giovenale.

L’urbanisation s’amorce en Grèce depuis la seconde moitié du VIIIe siècle, avec le passage d’une société tribale à la polis , organisée autour d’un noyau urbain qui s’agglutine d’une manière plus ou moins planifiée. Ce modèle socio-politique nouveau se trouve propagé en Sicile et en Italie du Sud par les colonies grecques, qui occupent rapidement toutes les côtes de ces régions. Au même moment, les Étrusques, venus sans doute du nord-ouest de l’Asie Mineure et eux-mêmes très ouverts à l’influence grecque, établissent leur domination en Toscane et fondent leurs premières villes. Désormais, en Italie comme en Grèce, la maison isolée est un phénomène rural marginal, en quelque sorte hors de l’histoire, dont les textes antiques parlent à peine et que l’archéologie elle-même a négligé jusqu’à ces derniers temps.

Maisons rurales: fermes et villas

Jusqu’à présent, aucun village antique n’a été fouillé en Grèce, bien que nombre d’entre eux aient été repérés; on n’a donc aucune idée de l’habitat rural aggloméré. En revanche, quelques fermes ou maisons isolées ont été fouillées, notamment sur le territoire d’Athènes. Les relevés archéologiques (survey ) de territoires entiers (îles; cités, régions), achevés mais non encore publiés ou en cours de réalisation, devraient bouleverser prochainement nos connaissances sur l’habitat rural isolé d’époque classique et hellénistique. Pour le moment, trop peu d’exemples sont connus pour qu’une typologie puisse être dégagée; on se bornera donc ici à évoquer deux exemples bien connus, dussent-ils à l’avenir se révéler atypiques. Le plus ancien est la «maison du Dèma», située à proximité de l’ensellement séparant la plaine d’Athènes de celle d’Éleusis (Anô Liossia), qui fut barré par un mur de défense (dèma ) en 337-336 avant J.-C. Le bâtiment, qui mesure 22 m 憐 16 m (352 m2), est formé de six pièces de réception et de travail contiguës, ouvrant au sud, et de deux avant-corps latéraux qui déterminent une cour de 11,80 m 憐 10 m. Les fondations des murs, épaisses de 45-50 centimètres, sont en pierre, leur élévation en briques crues, les sols en terre battue. L’épaisseur des murs autorise de restituer, au-dessus des pièces de l’aile nord, un étage où se trouvaient les chambres à coucher, mais non pas une tour, dont l’existence se manifesterait par des murs nettement plus épais que les autres. Les fragments de poterie retrouvés permettent de dater cette maison de campagne de la fin du Ve siècle avant J.-C. S’agissait-il d’une ferme? La piètre qualité des terres d’alentour et l’absence de trouvailles spécifiques permettent d’en douter: on n’y trouve aucun des éléments que mentionne par exemple la grande inscription de Délos (no 503), qui fixe, en 250 avant J.-C., le bail décennal des fermes de Rhénée appartenant au sanctuaire d’Apollon: le four extérieur pour cuire le pain, l’étable, la grange, le silo à grains, la réserve aux jarres, etc. À Vari, près de la grotte de Pan, une maison de même plan (17,70 m 憐 13,70 m = env. 241 m2) et de technique identique dominait une pente aménagée en deux terrasses. À défaut de preuves d’une activité agricole, on y a retrouvé des ruches en terre cuite. Les murs plus épais (65 cm) de la pièce d’angle sud-ouest conduisent à y restituer une tour à deux niveaux où devaient se trouver les chambres à coucher. L’ensemble a été occupé entre 325 et 275 avant J.-C. D’autres maisons de campagne ou fermes flanquées d’une tour ont été relevées en Attique, dans les districts de Laurion et de Sounion. On en a trouvé également en Crimée dans le lotissement rural de la presqu’île d’Héracleia et il est probable qu’une bonne partie des tours repérées dans les îles (38 à Siphnos, 31 à Thasos) étaient de ce type et non pas simplement des postes militaires ou des refuges. En fait, elles étaient si communes dans l’habitat rural que le mot pyrgos (tour) en vint à signifier «bâtiment de ferme» dans le vocabulaire des papyrus de l’Égypte gréco-romaine: magasin pour les produits alimentaires; resserre pour les objets les plus précieux; logement des femmes; poste d’observation et de défense contre les agressions possibles – la tour est un élément utilitaire essentiel de l’habitat rural grec, auquel elle donnait également un accent monumental qui marquait le paysage, comme le suggèrent certaines peintures murales et mosaïques de la fin de l’époque hellénistique.

Dans le monde romain, la maison des champs (villa ) n’est bien connue jusqu’à présent qu’à partir du moment, au Ier siècle avant J.-C., où l’économie romaine, bouleversée par la conquête du Bassin méditerranéen, passe de la petite exploitation à la grande propriété capitaliste (latifundium ). La distinction que font les agronomes latins, Varron et Columelle, entre la grande villa, composée de bâtiments de travail (villa rustica ), de stockage (villa fructuaria ) et de résidence (villa urbana ), la ferme plus petite (casa ) et la chaumière (tugurium ) se laisse seulement entrevoir dans les résultats des explorations systématiques de surface, comme celle menée immédiatement au nord de Rome, sur le territoire de Véies, par des archéologues anglais. Parmi les quelque deux mille sites repérés sur les 1 000 kilomètres carrés examinés, seules l’abondance et l’extension moindres des tessons antiques visibles permettent de faire approximativement le départ entre fermes et villas. Il n’est guère étonnant que les premières l’emportent sur les secondes, mais il est surprenant que le phénomène subsiste jusqu’au Bas-Empire, alors que l’on constate ailleurs (vallées de la Molise) un abandon des petits habitats à la fin de la République.

Malheureusement, ce sont les restes monumentaux des grandes villas qui ont jusqu’ici fait l’objet de fouilles et très rarement ceux, beaucoup plus modestes, de fermes proprement dites: moins encore qu’en Grèce, une typologie n’est possible pour le moment, surtout pour la haute période républicaine. Les fouilles de la Villa Sambuco, près de San Giovenale (Étrurie), montrent l’aspect d’une ferme de moyenne importance, construite vers 100 avant J.-C. D’une superficie de 390 mètres carrés environ (17,30 m 憐 22,50 m), elle ouvre vers le sud. Un socle de tuf supportait des murs de brique crue; près de l’angle sud-est (pièce 10), des murs plus épais annoncent une tour étroite. Le sol est en terre battue. Si son aspect général apparente cet habitat aux fermes grecques dont il a été question plus haut, la répartition des espaces intérieurs est assez différente: les grandes pièces nord (1-4), que des jarres révèlent être des lieux de stockage, sont bien réunies par un espace oblong (5), mais celui-ci ne donne pas sur une cour: c’est un corridor qui dessert aussi les pièces sud: peut-être une étable (6), le vestibule d’entrée (8) sur lequel donne également l’escalier en bois menant à l’étage; la pièce où vivent les esclaves (9); une remise à outils (11) ouverte vers l’extérieur occupe l’angle sud-est. Les deux (?) pièces d’habitation étaient au premier étage du côté sud. Ce pourrait être la demeure d’un vilicus , peut-être un esclave affranchi devenu régisseur sur les terres de son maître. Il y a loin de ce bâtiment utilitaire sans confort aux grandes villas du Latium et de la Campanie, où l’aristocratie romaine prenait ses quartiers d’été.

La fonction de cet habitat de luxe est essentiellement hédoniste et représentative, même s’il est souvent lié topographiquement à une propriété qui peut être très vaste. Il culmine avec les grandes villas impériales du Ier et du IIe siècle après J.-C.: villas de Tibère à Capri et Sperlonga; de Néron à Subiacum et Antium; de Domitien à Albano; de Trajan à Centumcellae (Civitavecchia); d’Hadrien surtout, à Tivoli (Tibur). Celle-ci est en fait un immense palais d’été, où le nombreux personnel de service circule par des souterrains qui relient les différentes parties de la villa, dont certaines reproduisent ou tout au moins évoquent des lieux célèbres qu’Hadrien avait visités et aimés. Même si l’on réserve le cas de ces villas impériales, où des moyens matériels quasi illimités créent au sens propre une architecture de rêve, on ne peut manquer d’être impressionné par le faste de cette architecture de plaisance qui se développe dans le monde romain à partir du IIe siècle avant J.-C. Elle illustre l’apparition, dans une classe dirigeante opulente et oisive, du sentiment du paysage: la nature n’est plus le lieu et l’objet d’un travail incessant et ingrat qui assure la survie des humains, c’est un décor agréable, qui concrétise des visions littéraires, voire mythologiques. La villa romaine est surtout un phénomène culturel: beaucoup plus que dans la domus de la Ville, où l’emprise de la tradition reste très forte dans les formes architecturales et les comportements, c’est dans les villas que s’est réalisée l’acculturation qui a fait de la République romaine tardive une société et finalement un État hellénistiques.

Il serait vain de vouloir établir ici une typologie: tout au plus peut-on constater des modes, qui se combinent avec les goûts personnels du propriétaire pour faire de sa ou de ses villas l’expression de sa personnalité. Les lettres que Cicéron envoie à son ami Atticus, qui réside à Athènes en 67-66 avant J.-C., montrent bien comment un intellectuel romain du Ier siècle avant J.-C. multiplie dans sa villa les allusions à la culture grecque: le gymnase de sa villa n’est plus le lieu d’éducation physique qu’il fut d’abord pour les Grecs, c’est, à la façon hellénistique, un lieu de culture, une cour à péristyle où l’on peut s’asseoir et déambuler en discutant, consulter des livres ou déclamer devant amis et disciples. Dans un tel lieu, qu’il appelle aussi son académie, par référence au lieu-dit athénien où Platon avait établi son école de philosophie, il ne veut pas de statue de Mars ou de Bacchus: seules les Muses, Athèna, Hermès ou des piliers hermaïques portant les portraits de grands penseurs et d’artistes y sont à leur place... D’autres propriétaires au contraire, qui s’intéressent à tel ou tel type de paysage, bucolique ou aquatique, décoreront leur villa avec des groupes dionysiaques – Pan enlevant une nymphe, etc. –, feront creuser un Nil ou un Euripe au milieu de leur cour à péristyle,
dont les murs seront décorés de peintures représentant la nature et la faune exotiques de l’Égypte. Le pittoresque de la nature n’est le plus souvent que l’occasion d’un pittoresque culturel qui peut facilement virer au kitsch, pour peu que le goût du maître de maison ne soit pas très assuré et son hellénisme de date aussi fraîche et d’origine aussi trouble que sa fortune... Les satiristes latins ne se sont pas fait faute de railler les excès ridicules auxquels se laissaient aller leurs contemporains. Nous devons cependant au goût immodéré de ces derniers pour les sculptures décoratives la plupart des copies d’œuvres grecques qui nous permettent de suppléer la perte des originaux.

Dans ce monde d’artifice et de références culturelles qu’est une grande villa romaine, les jardins sont la partie la plus originale, celle qui ne doit rien à la culture grecque. Les fleurs n’y tiennent qu’une place minime, parterres et bouquets étant inconnus. Ils sont essentiellement composés d’arbres formant des haies ou des bosquets ombreux, où les arbres fruitiers ont une valeur décorative. Les pergolas sont également fréquentes. Leur alignement rectiligne poursuit et complète en général celui des bâtiments, où les peintures murales représentent volontiers des jardins luxuriants. Jusqu’à présent, seuls les jardins d’une villa d’Oplontis (Torre Annunziata, au pied du Vésuve), datant du Ier siècle avant J.-C., ont été soigneusement fouillés: ils sont au nombre de douze, de taille et de composition différentes – encore l’ensemble n’est-il pas entièrement dégagé... Alors que les arbres semblent l’emporter dans les deux grands jardins datant du premier état de la villa, les buissons sont prépondérants dans les petits jardins aménagés plus tard.

Ce goût pour la nature – ou plutôt pour la verdure –, qui est également sensible dans les villes romaines, est absent des villes grecques, où les arbres sont rares. L’équivalent des divers horti de Rome, dont certains, comme les horti Sallustiani , sont devenus des parcs publics, ne se rencontre dans aucune ville grecque: à Athènes, Cimon fit planter sur l’agora, vers 460 avant J.-C., quelques platanes qui donnaient un peu d’ombre, mais les seuls îlots de verdure importants se trouvaient hors de la ville, à l’Académie ou au Lycée. À l’époque hellénistique, la mode des tombeaux entourés d’arbres et de verdure fit de certains cimetières, situés le long des routes principales sortant d’une ville, de véritables jardins: c’était le cas à Alexandrie, où les textes mentionnent des jardins à tombeaux (kèpotaphia ). En fait, seuls les sanctuaires aéraient un peu le tissu urbain des villes grecques: à Athènes, le temple d’Hephaïstos était ainsi entouré sur trois côtés de deux rangées d’arbustes en pots, plantés au IIIe siècle avant J.-C.

L’habitat urbain

Villes anciennes et villes nouvelles jusqu’au IVe siècle avant J.-C.

En Grèce, l’urbanisation se développe au VIIe siècle sous deux formes: dans les agglomérations anciennes, par agglutination spontanée des maisons, désormais orthogonales; dans les colonies nouvellement fondées, par une division systématique de l’espace en terrains égaux, qui préfigure l’urbanisme rationaliste du Ve siècle. Il en résulte avec le temps deux types de villes, d’aspect très différent: les unes très régulières et fonctionnelles, les autres anarchiques et très denses, où l’imbrication des maisons n’est interrompue que par les espaces sacrés (sanctuaires) et civiques (agora). En dépit de ses monuments prestigieux, Athènes est restée durant toute l’Antiquité l’exemple de ce type de ville, où le contraste très marqué entre la beauté des monuments et l’incohérence du tissu urbain n’exclut pas un certain attrait: celui du pittoresque, de l’inattendu, de la convivialité poussée jusqu’à la promiscuité, que présentent encore aujourd’hui nombre de villes méditerranéennes. Les Anciens eux-mêmes, depuis le Ve siècle au moins, étaient conscients de ce paradoxe. Le texte du Pseudo-Dicéarque (IIIe s. av. J.-C.) l’énonce sans détour: «La ville entière est sèche, car elle n’a pas beaucoup d’eau; elle est aussi bien mal organisée, à cause de son antiquité. La plupart des maisons y sont sommaires; quelques-unes seulement sont confortables. Au premier abord, un étranger pourrait douter qu’il s’agit de la fameuse ville d’Athènes; mais il ne tarderait pas à le reconnaître, car elle possède la plus belle salle de concert du monde», etc. Les fouilles faites au sud-ouest de l’Aréopage illustrent parfaitement ce texte: les rues sont sinueuses et étroites, les maisons d’époque classique d’une taille qui varie du simple au triple; elles sont généralement organisées autour d’une petite cour, dont une partie est protégée par un auvent. Au-dessus du bas de mur en pierres appareillées ou plus souvent en moellons, les élévations de brique crue étaient si fragiles que souvent les voleurs les perçaient pour s’introduire dans les maisons.

Rares sont les maisons des VIe et Ve siècles connues hors d’Athènes; mais il est probable que l’habitat ne devait pas y être plus brillant. On le voit bien à Thasos, où un quartier d’habitation des Ve et IVe siècles, situé à la Porte du Silène, a été fouillé récemment avec la plus grande minutie. Dans les limites stables des îlots, les maisons ont tendance à s’agrandir et à se rapprocher dans la mesure du possible d’un plan qu’on retrouve partout en Grèce: une cour, ici dallée, sur laquelle donne une pièce oblongue qui dessert deux pièces perpendiculaires à celle-ci. Même dans leur phase ultime, ces habitations restent bien modestes, tant en extension qu’en confort. Avec leurs pièces mal éclairées et peu aérées, leurs recoins peu utilisables, leur sol de terre battue, ces maisons incessamment remaniées ou plutôt bricolées durant deux siècles donnent une piètre et fausse impression de cette cité, dont la prospérité et la puissance suscitèrent la jalousie d’Athènes.

Jusqu’au IVe siècle, l’architecture grecque aura donc été essentiellement une architecture sacrée, et subsidiairement publique ou militaire. L’architecture domestique, restée embryonnaire, reproduit et varie à tâtons, à la campagne et dans les villes anciennes, deux types de plan: l’un, qu’on vient de rencontrer à Thasos, est la maison à pastas , où les pièces de séjour du rez-de-chaussée donnent sur une pièce oblongue (pastas ), plus ou moins ouverte (portes, baies ou portique à colonnes) sur la cour centrale de la maison. L’autre est la maison à prostas , où la pièce de réception principale est précédée d’un porche (prostas ), soutenu généralement par deux colonnes, qui donne sur la cour. Ce dernier type, qui perpétue en plus petit le mégaron de l’époque mycénienne (1600-1100 av. J.-C.), salle de réception à foyer central, avec vestibule (prodromos ) à colonnes, disparaît durant la période hellénistique, tandis que le type à pastas , influencé par la mode croissante des portiques, évolue au IVe siècle vers la cour à péristyle, le petit portique de la pastas se trouvant étendu aux trois autres côtés de la cour. Les maisons prennent alors des dimensions plus amples; leur décoration et leur confort s’accroissent. On a depuis longtemps remarqué que ce développement coïncide avec le déclin de la cité et du civisme: la maison, non-valeur pour le citoyen des VIe et Ve siècles, qui passait le plus clair de son temps à discuter sur l’agora et à guerroyer sur les confins de sa cité, devient le réceptacle des valeurs refuge: l’individu, la famille, la fortune, l’art et la pensée désormais dépris du sacré.

Dans les villes nouvelles – colonies ou quartiers nouveaux de villes anciennes –, cette mutation se fait à peine sentir: parties de moins bas, puisque les maisons standardisées de ces lotissements sont d’emblée plus rationnellement aménagées et souvent plus spacieuses que les maisons des villes laissées à leur croissance organique, elles restent d’une modestie proche de leur égalitarisme de principe.

Les fouilles faites depuis la Seconde Guerre mondiale en Italie du Sud (Métaponte) et en Sicile (Mégara Hyblaea) ont montré que les cités grecques nouvelles qui s’y implantent depuis 750 avant J.-C. sont organisées selon un double partage du terrain en parcelles agricoles et en lots urbains qui présentent la même forme oblongue, mais non la même superficie: tandis que ces longues bandes de terrain séparées par des chemins ou des fossés conviennent bien à l’agriculture, puisqu’elles limitent au minimum les demi-tours en fin de champ, elles sont trop grandes et trop allongées pour l’habitat urbain: les îlots (insulae ) limités par des rues sont donc subdivisés en parcelles – généralement six ou huit en deux rangées – qui portent chacune une maison. Hippodamos de Milet (1re moitié du Ve s. av. J.-C.), le premier urbaniste connu, à qui l’on attribue traditionnellement l’invention des plans de ville en damier, n’a donc fait que reprendre la tradition établie par les arpenteurs archaïques en la modifiant dans le sens du pythagorisme, dont il semble avoir été un adepte: désormais, les parcelles construites et les espaces laissés libres (agora, sanctuaires) ont des proportions qui semblent correspondre à la mystique pythagoréenne des nombres. À Milet, dont le plan de reconstruction date d’après la seconde guerre médique (479-478 av. J.-C.), on a cru pouvoir déceler les proportions 5: 9 et 4: 5 dans les insulae , 5: 6 dans les parcelles individuelles; au Pirée, créé vers 475 avant J.-C., les proportions 8: 7 pour les insulae et 4: 7 pour les parcelles. Il n’est donc pas impossible que les quartiers, délimités par des rues plus larges, n’aient répondu eux aussi à quelque harmonie mathématique. De plus, ce qui dans les cités archaïques était laissé à l’initiative privée – le plan et l’organisation de la maison individuelle – semble avoir été «normalisé» par Hippodamos et son école: les insulae du Pirée, qui mesurent 160 憐 140 pieds, comprennent huit maisons à prostas ouvertes vers le sud, d’un plan quasi identique. C’est une maison de ce type – peut-être le modèle de celles qui furent réalisées ensuite – qu’Hippodamos lui-même a dû habiter au Pirée; c’était d’ailleurs un démocrate convaincu, prêchant par l’exemple.

Cette uniformisation, qui étend à l’habitat l’égalitarisme abstrait des nouvelles institutions démocratiques, se rencontre ensuite sur nombre de sites. L’un des mieux connus est la nouvelle ville d’Olynthe, en Chalcidique, aménagée en 432 avant J.-C.: plus de soixante-dix maisons y ont été fouillées, qui appartiennent à trois types de maisons à pastas , qui composaient des insulae de huit parcelles carrées de 58 pieds de côté. Même chose à Priène (Asie Mineure), où la ville déplacée en 352 avant J.-C. présente des insulae à huit maisons avec prostas . Les fouilles toutes récentes de Cassopè (Épire), fondée par synécisme vers 350 avant J.-C., ont livré un nouvel exemple de cet urbanisme égalitaire, avec des insulae de seize maisons de 48 憐 52 pieds, où la pièce principale ne présente ni pastas ni prostas : elle donne directement sur la cour. Pourvue d’un foyer et flanquée de deux petites pièces sur deux niveaux, ce sont les descendantes tardives des maisons primitives à foyer central, dont le site d’Orrhéon (Ammotopos, en Étolie) a fourni d’autres exemples du IVe siècle – une survivance qu’explique peut-être le climat particulièrement rude des montagnes du nord-ouest de la Grèce.

Toutes ces maisons grecques standardisées des Ve et IVe siècles avant J.-C., dont la superficie varie entre 200 et 300 mètres carrés, présentent des traits communs: corridor d’entrée; cour; salle de banquet (andron ou andronitis ) avec porte décentrée; grande pièce de séjour (oïcos ) précédée d’une pastas ou d’une prostas ; petites pièces de service et de travail (logement des esclaves); dans la cour ou dans l’oïcos , un escalier de bois donne accès à un étage où se trouvent les chambres à coucher (thalamos ) et l’appartement des femmes (gynaiconitis ). Le prix d’une maison familiale de ce type semble avoir été compris entre mille et deux mille drachmes, tandis que son loyer annuel devait se situer en moyenne aux alentours de cinquante drachmes (le salaire journalier est d’une drachme au Ve s.), à en juger par le témoignage, il est vrai lacunaire et plus tardif, des inscriptions de Délos concernant les maisons qui appartiennent au sanctuaire d’Apollon.

L’habitat urbain depuis le IVe siècle avant J.-C.

Avec l’apparition, au IVe siècle avant J.-C., des cours à péristyle, des pavements de mosaïque et des décors muraux peints, la maison grecque s’éloigne rapidement de ses modestes origines, dont participait encore l’urbanisme démocratique d’inspiration hippodamienne: les dimensions s’accroissent (500 m2 et davantage); le luxe privé se développe, souligné par un mobilier où les ustensiles d’apparat en métal et la sculpture décorative jouent un rôle croissant.

Cet art de vivre nouveau, dont les maisons d’Érétrie (maison aux mosaïques; quartier de la porte de l’ouest) et les grandes maisons aristocratiques de Pella, nouvelle capitale de la Macédoine, fournissent des exemples anciens (seconde moitié du IVe s.), est surtout représenté en Grèce par les maisons de Délos, où éclot entre 166 et 69 avant J.-C. une ville cosmopolite: hommes d’affaires et armateurs attirés par le port franc y déploient un faste de parvenus qui fait de l’île d’Apollon une sorte de Hong Kong de la période hellénistique. Ici, point d’urbanisme: les ruelles s’insinuent dans un tissu urbain très dense, fait de parcelles irrégulières occupées par des maisons plus ou moins spacieuses: certaines n’ont pas plus de 150 mètres carrés; d’autres atteignent 700 mètres carrés. La cherté du terrain entraîne un développement en hauteur qui n’est pas connu ailleurs en Grèce: la «maison de l’Hermès», il est vrai adossée à une colline, comporte trois niveaux. La maison à péristyle, parfois atrophiée faute de place (maison B de l’Inopos), comporte généralement une suite de pièces de réception où culmine le luxe décoratif: colonnes de marbre, mosaïques figurées dans la cour et dans les «salons», peintures ornementales ou figurées aux murs; sculptures diverses, souvent de petit format, dans des niches ou sous le péristyle. Les plus opulentes demeures, comme la «maison des Masques» ou la «maison du Trident», se distinguent par un péristyle que Vitruve (VI, 7, 3) a qualifié de rhodien: les colonnes du côté nord, où se trouve la plus grande salle de réception (oïcus major ), sont plus hautes que celles des autres côtés – un dispositif sans doute emprunté aux palais hellénistiques. Ce décor bigarré, d’une qualité d’ailleurs inégale, ne doit pas leurrer: il masquait une construction souvent hâtive, faite de matériaux hétéroclites ou de fortune, par exemple des murs en terre crue («maisons des Comédiens et des Sceaux»); d’autre part, les pièces du rez-de-chaussée, quand bien même largement ouvertes sur la cour, devaient être obscures, à cause de l’absence de fenêtres et de l’existence d’au moins un étage sur la cour à péristyle.

L’influence du mode de vie hellénistique sur l’Italie romaine en voie d’hellénisation est éloquemment attestée par les villes ensevelies par l’éruption du Vésuve, en 79 après J.-C.: Pompéi, ville résidentielle de 20 000 habitants, et la petite station balnéaire chic d’Herculanum (4 000 hab.). Sauf quelques rares domus anciennes («maison du Chirurgien»: IVe-IIIe s. av. J.-C.), les maisons qu’on y a dégagées sont hybrides: romaines côté rue, grecques côté jardin. Au dispositif de la domus urbaine traditionnelle elles adjoignent généralement celui de la maison à péristyle grecque, occupant ainsi une superficie beaucoup plus grande que la plupart des maisons grecques connues. La partie officielle de la maison, celle où l’on reçoit les clients qu’on protège et les visiteurs, reste romaine: sur un axe perpendiculaire à la rue sont alignés l’entrée (fauces ), l’atrium , salle rectangulaire sur laquelle donnent de petites pièces latérales (cubicula , avec salle de banquet: triclinium ; sanctuaire familial: lararium , etc.) et le tablinum , grande pièce de réception éclairée au fond par une large baie donnant sur un jardin ou sur la partie grecque de la maison, ordonnée autour d’un péristyle, qui tend à supplanter celui-ci. L’atrium n’est éclairé que par une grande ouverture rectangulaire (compluvium ), d’où les eaux ruisselant des quatre pentes du toit tombent dans un petit bassin central (impluvium ). On a souvent souligné le contraste entre la rigidité et l’aspect caverneux de la maison romaine proprement dite et l’allure plus riante des péristyles grecs qui viennent se greffer sur elle à partir du IIIe siècle avant J.-C. Cependant, l’atrium a tendance à perdre sa spécificité: les maisons les plus récentes de Pompéi présentent parfois un atrium à colonnes multiples, ce qui permet d’agrandir l’impluvium aux dimensions d’une cour à péristyle et de donner ainsi plus de lumière aux pièces latérales. Quant au péristyle, il borde rarement une cour, comme dans le monde grec, mais plutôt un jardin où sont également installées des sculptures. L’usage des mosaïques de sol («maison du Faune») et surtout des peintures murales dans les deux parties de la maison efface encore un peu plus la différence entre elles et crée une atmosphère de luxe et de culture que renforce le mobilier.

Cet habitat spacieux, typique des villes campaniennes, ne se retrouve à Rome qu’au Palatin et dans quelques quartiers résidentiels, mais non pas à Ostie, port de Rome, où les grandes maisons à appartements multiples dominent: sur 364 édifices fouillés, 205 sont de ce type; les plus grands devaient abriter 250 à 300 personnes sur quatre étages. Le luxe est rare à Ostie, ville laborieuse et commerçante: sans doute les négociants, les armateurs et les banquiers habitaient-ils loin de son agitation cosmopolite, dans des villas suburbaines ou à Rome même. Les maisons en brique y ont des façades non stuquées; seuls les murs intérieurs sont enduits, mais ils portent rarement un décor; les mosaïques sont exceptionnelles. Les appartements, généralement de deux pièces, n’ont évidemment ni eau ni chauffage: la plupart des habitants devaient se nourrir dans les tabernae donnant sur les rues et se laver dans les nombreux établissements de bains publics. Ville planifiée, en dépit de son développement très rapide aux Ier et IIe siècles après J.-C., Ostie est une réponse volontariste et «moderne» aux embarras et au déséquilibre de Rome, où taudis et merveilles d’architecture se côtoieront jusqu’à la fin de l’Antiquité, malgré les efforts de certains empereurs pour améliorer les conditions de vie d’une population énorme (entre 700 000 et 1 million d’habitants), en majorité assistée.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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